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Une autre voix juive sur la crise du Proche Orient, la guerre du Liban, le droit, la paix.


Au moment ou, de nouveau, le  gouvernement israélien fait peser la menace d’une opération militaire de grande ampleur à  Gaza, Une autre voix juive  réitère les termes de son manifeste. Elle partage l’indignation et la colère des démocrates contre la violence de l’opération Pluie d’été, en juillet, à Gaza, contre les humiliations infligées au peuple palestinien par l’arrestation de députés et de ministres, et contre l’intervention au Liban, les bombardements  dans des zones fortement peuplées, les meurtres de civils et de soldats de la FINUL. Une autre voix juive considère que tous les crimes de guerre doivent être punis, qu’ils soient commis par l’armée israélienne ou par le Hezbollah.

Quoi que l'on pense de l'origine de la crise  (les signataires d'UAVJ sont évidemment divers à cet égard), UAVJ considère que la responsabilité  du gouvernement israélien reste pleine et entière: il n’y a eu de sa part aucune initiative visant à résoudre  par des moyens politiques la crise ouverte par l’enlèvement de ses soldats. Il n’a pas cherché à prévenir  la catastrophe qu’il a ainsi provoquée. Rien ne saurait justifier la destruction massive  des infrastructures d’un pays souverain, les souffrances infligées aux populations civiles libanaises, les morts de civils, en particulier les morts d’enfants. Une autre voix juive condamne aussi les exactions qui se sont poursuivies pendant la même période,  dans les territoires palestiniens occupés, et les implantations de colonies en Cisjordanie.
Le gouvernement américain  porte, lui aussi, une écrasante responsabilité dans la poursuite d’une guerre de destruction  qu’il a encouragée. La question des réparations des dommages infligés au Liban est posée. Israël et les Etats –Unis devront figurer parmi les contributeurs majeurs à la reconstruction du Liban.

UAVJ s’oppose  à tout ce qui peut nourrir l’obsession du « choc des civilisations ». La paix ne peut être obtenue que par la négociation, sur la base de la légalité internationale, sur la base des résolutions de l’ONU, du droit de tous les peuples—palestinien, libanais, israélien-- à l’indépendance, à la sécurité, à la paix.

Dans le même temps, des questions incontournables se posent à ceux qui veulent œuvrer en France à une solution pacifique au conflit du Proche-Orient. UAVJ n’entend pas renoncer à travailler dans ce sens.
Il  ne peut  y avoir selon nous d’avancée vers une solution juste et durable au Proche-Orient dans des prises de position, d’où qu’elles viennent, qui laissent planer le doute sur la légitimité de l’Etat d’Israël telle que l’institue la résolution de l’ONU qui le fonde. Cette résolution crée deux Etats souverains sur le sol de Palestine.L’un existe, l’autre pas encore. C’est à la mise en oeuvre de cette résolution qu’il convient de travailler, si complexe que cela soit. 

Pour ce faire, la plus grande attention doit être accordée selon nous à la sensibilité de l’opinion publique israélienne. Cela ne suppose aucune indulgence, aucune sorte de compromission avec les actes d’un gouvernement criminel. Il s’agit bien au contraire de contribuer à en désolidariser la majorité du peuple israélien. Il s’agit de favoriser une évolution de
l’opinion publique israélienne vers la négociation et le respect des droits nationaux fondamentaux du peuple palestinien.
Il s’agit de tout faire pour que les forces de paix en Israël relèvent la tête.

Les appels du Président actuel de l’Iran à rayer Israël de la carte, ses initiatives visant à nier le génocide des juifs d’Europe par les nazis,  sont autant d’éléments qui confortent l’unilatéralisme et la politique de force employée par le gouvernement israélien.  Ils ont  fortement contribué à ce que l’opinion publique israélienne soutienne  les décisions  de son gouvernement. Ils alimentent, de plus, la confusion entretenue à dessein, tant par les dirigeants d’Israël que par les antisémites,  entre Israéliens  et  Juifs de la diaspora.
Cependant, aussi graves soient-ils, ils  ne légitiment en aucune manière la politique de guerre des dirigeants de Washington, ni les initiatives des dirigeants actuels d’Israël, que ceux–ci agissent ou non en accord avec les précédents. Ils ne sauraient légitimer non plus la  mise au  ban des nations de l’Iran—que l’on ne saurait confondre avec le régime actuel--.

Pour autant, il ne s’agit pas d’être sourd et aveugle. Bien avant  la guerre menée par Israël au Liban, une force politique libanaise, par ailleurs puissamment armée, agissant au Liban en son nom propre, disposant de députés et de ministres,  le Hezbollah, bénéficiant de  l’aide militaire de l’Iran, avait développé notamment sur sa chaîne de télévision, un langage analogue. En pleine guerre, le Président iranien a persévéré avec des propos et des actes qui seraient, en Europe, considérés comme des crimes.
Le mouvement du Hezbollah n’a rien trouvé à y redire, ni avant la guerre, ni bien sûr pendant, ni surtout après. Le gouvernement libanais, n’a pas réagi non plus, ce que la violence  de l’agression israélienne ne peut excuser. La lucidité impose de voir qu’une pareille attitude a des conséquences négatives pour la réalisation des droits du peuple palestinien.
Nous récusons cependant l’idée de mesures militaires à l’égard du Hezbollah. La situation créée par la politique israélienne suppose que l’on n’ajoute pas un désastre à un autre dont le peuple libanais ferait à nouveau les frais. Il revient, selon nous, au peuple libanais lui même, de résoudre en toute indépendance le problème qui lui est posé. La mise en œuvre  de la résolution 1701, le désarmement du Hezbollah, l’établissement de l’autorité de l’Etat libanais sur tout le Liban, doivent se faire par des moyens politiques. Cela demande du temps mais cela doit se faire sans équivoque ni ambigüité.

UAVJ soutient  les efforts constants  du Président de l’Autorité palestinienne dans la recherche de solutions porteuses d’un espoir de paix juste et durable. En revanche UAVJ exprime son inquiétude devant les déclarations récentes de dirigeants et de ministres du mouvement Hamas, réitérant  leur refus de reconnaître la légitimité d’Israël. UAVJ veut croire que cette régression politique grave ne reflète pas la position actuelle de l’Autorité Palestinienne.
Il n’y aura pas de solution juste et durable au Proche–Orient, il n’y aura pas de solution politique à la question des droits du peuple palestinien sans un accord tacite ou explicite  reconnaissant la légitimité de l’Etat d’Israël, dans le cadre des résolutions adoptées par l’ONU. Il nous semble essentiel à cet égard, que soit rejetée toute expression se référant à une quelconque « entité sioniste ».

Les forces démocratiques et pacifistes françaises ont toutes les raisons de considérer que notre pays peut et doit jouer un rôle moteur dans une solution  où les peuples, tous les peuples du Proche- Orient vivent, dans la souveraineté, la dignité, la sécurité et la paix.

Cet objectif suppose la plus grande rigueur dans les expressions publiques. Fermer les yeux sur ce qui nourrit une politique négationniste ne peut que contribuer à des tensions   graves  en France même, et  favoriser les agissements des pires ennemis de la démocratie, quels que soient les masques dont ils s’affublent.    

Les dangers sont immenses.
Une autre voix juive continuera de faire « entendre, obstinément, la voix de Français juifs, ou d’origine juive, qui soutiennent les idéaux de démocratie, de liberté, d’universalité des droits humains et des droits des peuples. »

Une autre voix juive, le 19/10/2006 <http://www.uneautrevoixjuive.com>

Contact relation presse : Pascal Lederer





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Mise à jour : 24.10.2006
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