Une
Autre
Voix
Juive
|
Culture et Histoire cinema,
concert, expositions, lectures, théâtre...
- Samuel
Ghiles-Meilhac
"Le CRIF, de la résistance juive à la tentation
du lobby, de 1943 à nos jours", Robert
Lafont, janvier 2011, .353p.
Samuel Ghiles-Meilhac est docteur en sociologie de l'Ecole des hautes
études en sciences sociales, il enseigne à
l'Institut d'études politiques de Paris.
Sommaire :
* Et le CRIF fut ; "construire l'avenir
à l'ombre de la mort"
* La Rrupture historique de la guerre
des six jours
* Le renouveau juif, lobby
précurseur
* Théo Klein :
l'entrée du CRIF sur la scène publique
* Une diplomatie de la
mémoire : le carmel d'Auschwitz
* Face à la visite de Yasser
Arafat : faiblesse et divisions
* Années 1990 : la
décennie consensuelle
* Dans les tourments de la seconde
intifada : un CRIF engagé
* Isolement et confusion :les
conséquences du soutien à Israël ?
* Un puissant "lobby
juif"français ?
- Michel Dreyfus
"L'antisémitisme à gauche : Histoire d'un
paradoxe, de 1830 à nos jours", La
Découverte,
août 2009, 280 p.
Historien, directeur de recherches au CNRS, Michel Dreyfus est
notamment l'auteur de Histoire de la CGT (1895-1995) (Complexe, 1995),
Liberté, égalité,
mutualité. Mutualisme et syndicalisme en France (1852-1967)
(L'Atelier, 2001), Histoire des Assurances sociales (en collaboration,
Presses universitaires de Rennes, 2006). Il a également
codirigé Le Siècle des communismes (Seuil, 2004).
.
Sommaire :
* Débuts du
socialisme et antisémitisme économique (1830-1880)
* L'émergence des
organisations ouvrières et de l'antisémitisme
moderne (1880-1894)
* Durant l'affaire Dreyfus (1894-1906)
* Basses eaux de
l'antisémitisme et déçus du
dreyfusisme (1906-1914)
* De la grande guerre à la
grande crise (1914-1931)
* Ambiguités du pacifisme et
controverses sur le sionisme (1931-1945)
* De la Libération
à 1968 : disparition del'antisémitisme chezles
socialistes et les communistes
* L'ultra-gauche, terrain favorable au
révisionnisme, puis au négationnisme (de 1960
à la fin des années 1990)
* De la création
d'Israël à la montée des
communautarismes (1948-2009)
- "La Mort des
juifs", de
Nadine Fresco : démontage de la méthode
négationniste
Le
Monde | 14.01.09 | 15h50 • .Compte rendu de Thomas Wieder justesse.
LA
MORT DES JUIFS
de Nadine Fresco. Seuil, 310 pages, 20 €.
En rassemblant dans
un volume six
textes écrits au cours des trente dernières
années, l'historienne Nadine Fresco ne pouvait imaginer
qu'un
événement, postérieur de quelques
semaines
à la parution du livre, donnerait à son
initiative toute
sa raison d'être. A savoir la remise par l'humoriste
Dieudonné, sur la scène du Zénith de
Paris, le 26
décembre 2008, d'un /"prix de l'insolence et de
l'infréquentabilité"/ à Robert
Faurisson, un
ancien universitaire condamné à plusieurs
reprises pour
/"contestation de crime contre l'humanité"/.
Il faut absolument lire cet ouvrage pour comprendre qui est M.
Faurisson. Et en particulier l'un des articles, initialement
publié en 1980 dans la revue /Les Temps modernes/ sous le
titre
"Les redresseurs de morts". Car cette longue analyse, qui se lit
à la fois comme le portrait d'un homme et la radiographie
d'un
courant de pensée, n'a rien perdu de sa justesse.
C'est le 28 décembre 1978 - trente ans, presque jour pour
jour,
avant sa "consécration" au Zénith - que M.
Faurisson
s'est fait connaître du grand public. /Le Monde/, qui a
refusé de lui ouvrir ses colonnes à vingt-deux
reprises
au cours des quatre années
précédentes, publie ce
jour-là une tribune intitulée : ""Le
problème des
chambres à gaz" ou "la rumeur d'Auschwitz"". En cette
année 1978, celui qui est alors maître de
conférences en littérature à
l'université
Lyon-II n'en est pas à son premier exercice de
"révisionnisme". Depuis les années 1960, en
effet, M.
Faurisson est connu dans le milieu des spécialistes pour ses
jugements iconoclastes sur Rimbaud, Lautréamont ou Nerval.
En
cela, ses prises de position sur la Shoah ne sont que le prolongement
d'une /"obsession démystificatrice"/ qui s'est d'abord
exercée dans la sphère littéraire.
Démontrant avec rigueur la perversité de la
/"méthode révisionniste"/, en particulier dans
son usage
biaisé des sources, l'historienne se livre
également
à un exercice de généalogie
intellectuelle. Elle
s'attarde notamment sur la figure de Paul Rassinier (1906-1967), que M.
Faurisson saluait comme son mentor. Elle explique en particulier
comment cet ancien instituteur socialiste tenta d'exciper de son
passé d'ancien
déporté-résistant pour
donner à ses thèses un vernis de
respectabilité.
Nadine Fresco met aussi l'accent sur la diversité de la
nébuleuse révisionniste, où les
représentants de l'extrême droite, majoritaires,
n'ont pas
manqué de recevoir le soutien de quelques militants
d'extrême gauche. Dressant la liste des participants
à la
première /"Convention révisionniste"/,
réunie
à Los Angeles en septembre 1979, elle insiste sur les
ramifications internationales d'un réseau où les
Allemands et les Américains sont
surreprésentés.
L'historienne, citée comme témoin par Robert
Badinter,
poursuivi pour diffamation par M. Faurisson, raconte enfin la
façon dont ce dernier l'aborda à la sortie du
prétoire, le 12 avril 2007. /"Il vient se camper devant moi
et
me frappe très violemment sur l'épaule gauche,
avec le
plat de sa main droite /(...)/. Son regard est à la fois
haineux
et illuminé. Pour convenue qu'elle soit, sa qualification en
"petits yeux d'acier"/ /dans un des articles de presse qui rendent
compte de cette deuxième audience correspond tout
à fait
à la réalité au coin de ce couloir du
palais de
justice." /Un mois plus tard, le tribunal accordait le
bénéfice de la bonne foi à M.
Badinter, condamnant
M. Faurisson à verser 5 000 euros à l'ancien
président du Conseil constitutionnel.
- Des photos contre
le mur et pour la paix
Face 2 face. C'est
le titre d'une exposition de protestation contre le mur construit en
Israël pour séparer les territoires
palestiniens. Un
collectifs d'artistes a choisi de montrer au travers de photos, prises
au hasard dans la rue, que palestiniens et israéliens se
ressemblent, que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise.
Dimanche 4 mars ils ont procédé à un
affichage
sauvage de photos géantes côté
palestinien, le 7
mars, côté israélien. (signalé par Libération)
- Journée
d'hommage à Pierre Vidal-Naquet
Vendredi 10
novembre 2006 de 9 heures 30 à 19 heures 30:
Bibliothèque
Nationale de France,
Site François Mitterrand quai françois Mauriac
75013
Paris (M° Bibilothèque ou quai de la Gare)
au grand auditorium de
la
Bibliothèque
nationale de France, entrée Est
<http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/pratic.htm?ancre=adresses.htm>
(entrée libre).
«
Pierre Vidal-Naquet,
un historien dans la cité »
Programme de la journée d’hommage à la
Bibliothèque nationale de France, le 10 novembre 2006
Précisions et autres informations : <http://www.pierre-vidal-naquet.net/>
La mort de
Pierre Vidal-Naquet, le 29 juillet 2006, laisse un grand vide. Pour lui
rendre hommage et témoigner de l’importance de ses
engagements
comme de celle de son œuvre d’historien, ses amis
organisent une
journée de témoignages,
Organisée
conjointement par la BNF, la
Ligue des droits de l’homme, l’EHESS, les
Éditions La
Découverte et le collectif « Trop, c’est
trop ! »
(avec le soutien de : Association Castoriadis, BDIC, revue Esprit,
France-Culture, Le Monde diplomatique, Éditions Albin
Michel,
Éditions de Minuit, Les Belles Lettres), cette
journée
évoquera la mémoire de ce grand historien qui a
marqué les esprits par son approche novatrice de la
Grèce
antique, son engagement d’intellectuel dreyfusard et sa
vision critique
des questions contemporaines.
La journée sera
organisée en
cinq « séquences »
thématiques de 1 h 30.
Lors de chacune d’elle, cinq à sept intervenants
(de France et
d’ailleurs) donneront leur témoignage, des
extraits
d’émissions radios et de films seront
diffusés, des
textes de Pierre Vidal-Naquet seront lus par des comédiens
et
des photos seront projetées. On trouvera ci-après
le
déroulement de ces séquences et les intervenants
prévus (dont la liste est susceptible de modifications).
Pierre Vidal-Naquet a été un
des premiers
signataires du manifeste Une autre voix juive, et il a constamment
soutenu son action, signé les textes publiés
ultérieuerements par UAVJ. Il a fait partie de la
délégation d'Une autre voix juive
auprès de la
présidence du Sénat en 2005.
Une autre voix juive salue la mémoire de ce grand
intellectuel
démocrate, qui savait revendiquer son
identité
juive lorsqu'il fallait rappeler l'universalité des droits
humains, et des droits des peuples, et revendiquer, notamment pour le
peuple palestinien, le droit à l'indépendance, et
le
droit de tous les peuples du proche orient à la paix et
à
la sécurité
- Concert
de l’orchestre West-Eastern Divan, sous la direction de
Daniel
Barenboïm:
Le mercredi 23 août
2006 à 20
heures au théâtre du Châtelet,
l’orchestre
West-Eastern Divan donnera sous la direction de Daniel
Barenboïm
un concert avec au programme des oeuvres de Mozart et de Brahms.
L’’orchestre
West-Eastern a été fondé en 1999 par
D.
Barenboïm et E. Saïd, intellectuel palestinien,
professeur de
littérature comparée,
décédé en
2003. Il
réunit des jeunes
musiciens venus d’Israël, des territoires
palestiniens, du Liban,
et d’autres pays arabes. Ces musiciens se
réunissent
à Séville pour faire de la musique sous la
direction de D
Barenboïm qui favorise, en outre, les discussions entre
musiciens,
la musique étant le moyen de rapprocher des jeunes que
l’idéologie, la nationalité, la
politique
séparent. Le gouvernement espagnol soutient cette initiative
en
fournissant un passeport diplomatique aux musiciens.
L’orchestre donne
des concerts dans différents pays. La tournée de
l’année 2005 a été
clôturée par un
concert à Ramallah. (Voir, par exemple Témoignage
chrétien du 14 juillet 2005).
Cette
initiative me semble remarquable en ceci que D Barenboïm,
musicien
juif, conscient de l’impasse dans laquelle se trouvent les
deux
peuples, œuvre au rapprochement non pas dans
l’abstrait ni par des
déclarations de principe mais par une action
concrète
dans son domaine de compétence. Il va par ailleurs aider au
développement d’un conservatoire dans les
territoires
palestiniens.
Pour
toutes ces raisons, et en plus, parce que D Barenboïm est un
grand
chef d’orchestre et que le concert sera beau, UAVJ appelle
à
assister à cette manifestation. (Information
transmise par Marc
Sakur)
Plus d'info : WesEastern
Divan sur Arte.
- Cinéma
: Le
film "La Maternité d'Elne"
(cf
présentation ci-après) sera projeté,
avec un
débat,
Lundi
29 mai à 17h au Mémorial de la Shoah dans le
cadre d'un cycle
de films consacrés aux Justes.
(Mémorial
de la Shoah 17, rue Geoffroy-l'Asnier 75004 Paris - France
Tel - 01
53 01
17 03 Fax
- 01 53 01 17 44)
LA
MATERNITÉ D'ELNE, France,
2002, 56
min,
Réalisation : Frédéric Goldbronn
"En
novembre 1939,
à Elne, près de
Perpignan,
Elisabeth Eidenbenz, une jeune institutrice du Secours suisse aux enfants
victimes de
la guerre, aménage une maternité de fortune dans
un
château
à l'abandon. Plus de six cents enfants pourront y
naître
et y
survivre à l'écart des camps, jusqu'à
sa fermeture
par les Allemands en avril
1944.
J'ai
retrouvé
une vingtaine d'enfants nés dans ce lieu, des
mères et des membres
du
personnel de l¹époque. Je les ai
rassemblés pendant
plusieurs
jours dans le château qui abritait la maternité.
Le film
est le récit de cette
rencontre".(F.G.).
- Cinéma
: "Va vis et deviens", film de Radu Mihaileanu
Commentaire
de
Jacques Sztern, 27
février 2006.
Le César du
meilleur scénario du cinéma français
pour
l'année pour 2005 a été
attribué au
film du réalisateur d'origine roumaine Radu Mihaileanu pour
son
film "VA, VIS ET DEVIENS", qui vient de ressortir en
salles
à Paris
Cette occasion me
permet de conseiller
vivement la vision de ce
film magnifique,
également publié en DVD avec un bonus
très
intéressant.
"En 1984, une vaste
opération est
menée par l'Etat
d'Israël pour rapatrier des milliers de juifs
éthiopiens.
Une mère chrétienne pousse son fils à
se
déclarer juif pour le sauver de la famine et de la mort.
Déclaré orphelin, il sera adopté par
une famille
française de Tel Aviv. Il grandira avec la peur que l'on
découvre son secret: ni juif, ni orphelin, seulement
noir...Mais
il faudra bien un jour qu'il dise la vérité
à ses
parents adoptifs, à sa jeune femme. Et il n'oubliera jamais
sa
vraie mère que, secrètement, il rêve de
retrouver
un jour..."
Une très
belle histoire,
donc, particulièrement émouvante.
- Exposition de peintures de 35 artistes
Israéliens et
Palestiniens pour la paix
Samedi
4
février 2006 aura lieu le vernissage de
l'exposition de
peinture de 35 artistes Israéliens et Palestiniens pour la
paix.
C'est à l'Espace Malraux à Joué-les
Tours. C'est
ouvert dès 14 h, pour ceux qui veulent rencontrer les
organisateurs de cette exposition, bénéficier des
explications d'Art Peace
- Exposition :
Artisans et paysans du Yiddishland, 1920-1938
1er
février -21 mai 2006, Musée
d'art et d'histoire du judaisme
Cette
exposition de photos
retrouvées dans les archives de l'ORT
témoigne d'un
courant politique juif, né à Saint
Pétersbourg en 1880, à
la même époque que le projet sioniste, pour
chercher une
solution à la "question juive" par l'intégration
professionnelle. L'ORT est créée dans cet
objectif et
tente, au début des années 20 dans la jeune Union
soviétique une intéressante expérience
de
création de "colonies agricoles juives" et de centres
d'apprentissage pour toutes sortes de métiers, forgerons,
ébénistes, cordonniers ... Staline arretera le
responsable de l'ORT en URSS et mettra fin à ce projet en
1938.
Compte-rendu
Claire Panijel
- Cinéma
: "Pour
un seul de mes deux yeux", documentaire israélien d'Avi
MOGRABI, couleurs, durée
1h40.
Un
film à ne pas manquer.
commentaire de Jacques Sztern,
27
janvier 2006.
" Dans ce film, j'ai
essayé de
raconter une seule histoire
en
rapprochant des évènements distants de deux mille
ans. De
créer un flux
qui permette au spectateur de prélever une idée
dans un
passé mythique
et de la déplacer dans l'actualité
présente et
vice-versa." C'est ainsi
qu'Avi Mograbi présente son film.
Celui-ci commence donc sur
l'éperon
rocheux des ruines
de Massada,
site historique, où un jeune
conférencier
demande à de jeunes
israéliens qui visitent l'endroit de "fermer les yeux", de
se
"replonger dans cette histoire, notre
histoire".
Massada, dernier
refuge des zélotes juifs dans leur lutte contre l'occupant
romain: en
73, encerclés par l'armée romaine, ils se
suicidèrent plutôt que de se
rendre...Débat avec les jeunes sur le suicide... On y
retournera
en fin
de film avec un guide malin qui fera un parallèle
osé
devant les
touristes avec la situation que vivent les Israéliens.
On passe à
la situation
actuelle: des Palestiniens
empêchés de
travailler dans leurs champs ou de circuler par des soldats
israéliens,
devant la caméra du cinéaste qui les interpelle...
Deuxième
évènement, la
légende de
Samson: à Gaza, les yeux crevés,
enchaîné aux colonnes, il fit
s'écrouler le
temple sur 3000 Philistins
venus le narguer, après avoir invoqué Dieu:
"Seigneur, je
t'en prie
...... donne-moi des forces encore cette fois .... que d'un seul coup,
je me venge des Philistins pour un seul de mes deux yeux."
Comme dit la Bible, "les morts
qu'il fit
mourir furent plus nombreux
que ceux qu'il avait fait mourir dans sa vie".
Retour au réel.
Samson, héros
national, glorifié
et chanté par des rockers mabouls, une institutrice et des
enfants excités...
Mais il y a aussi ce mur de la
honte en
construction, les
check-points, l'humiliation quotidienne des Palestiniens, l'incroyable
arrogance des soldats israéliens sûrs de leur
force et de
leur
domination dans leurs tours de contrôle et leurs voitures
blindées.
Et le réalisateur,
derrière sa
caméra, dans une
séquence émouvante où
l'on voit des enfants palestiniens revenant de l'école
bloqués derrière
une barrière, qui finit par perdre son sang-froid et insulte
les
soldats...
Mettant en scène,
plusieurs fois au
cours du fllm, une
conversation
avec un ami palestinien, Avi Mograbi a encore ceci à dire:
s'il
sait
comment lutter avec sa caméra, comme citoyen, il se sent
impuissant.
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