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Autres textes Les conditions actuelles du
combat pour la paix au Proche Orient : sur le droit au retour
12 octobre 2011 Avec l’initiative palestinienne à l’ONU, on peut penser que des conditions nouvelles émergent pour débloquer un processus de paix que les différents gouvernements israéliens successifs se sont évertués à faire capoter depuis l’assassinat de Rabin. Le mouvement des peuples arabes (Tunisie, Egypte, Syrie, Yemen, etc.), l’affaiblissement des USA, la pression populaire en Palestine pour la fin de la division politique entre Fatah et Hamas, l’intervention possible dans le processus de paix de la communauté internationale : tous ces éléments laissent penser qu’un processus nouveau et efficace de règlement pacifique, juste et durable, basé sur la coexistence de deux Etats, sur la base de la légalité internationale, peut aboutir, si les forces démocratiques mondiales pèsent suffisamment en ce sens. D’autres forces travaillent à maintenir une situation dangereuse pour la paix mondiale, et pour la sécurité des peuples israélien comme palestinien. Le gouvernement israélien, en premier lieu ; la droite américaine, qui a réduit à peu de chose les velléités d’Obama, se prononce pour un appui sans faille à la politique suicidaire de la droite israélienne, au nom des intérêts stratégiques de la puissance américaine ; certains pays européens comme la République tchèque et les Pays-Bas qui, à l’exemple de l’Allemagne qui invoque une responsabilité historique, relaient l’appui stratégique aux USA et à la droite israélienne, répondant par la négative à la demande palestinienne à l’ONU. Dans le combat d’idées qui fait rage autour des perspectives d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, qui passe par la reconnaissance pleine et entière des droits nationaux palestiniens, un thème mérite une discussion spécifique : celui du droit au retour. C’est l’objet de ce qui suit. UAVJ apporte son soutien total au travail remarquable des journalistes de France 2. . Le droit au retour n’est pas un obstacle à la paix : il peut se résoudre sur la base de la résolution 194 de l’ONU La question du droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948 est l’objet de discours antagonistes qui pourraient accréditer dans l’opinion qu’il s’agit d’un problème insoluble. D’un côté, certains exigent le « retour des réfugiés et de leurs familles dans leurs foyers ». Toute négociation sur ce sujet est d’avance considérée comme une trahison des intérêts des victimes de la « Nakba » (l’expulsion massive en 1948) et de leurs descendants. De l’autre, on assimile l’application du droit au retour à un arrêt de mort pour Israël, submergé par plusieurs millions de Palestiniens. Toute mention de ce sujet est stigmatisée comme une visée déguisée de destruction d’Israël, alimentant les angoisses fondées sur le souvenir du génocide. En réalité, différents éléments puisés dans l’histoire du conflit montrent que les conditions existent pour régler ce problème par des négociations fondées sur la légalité internationale, en particulier la résolution 194 de l’ONU. L’application du principe du droit au retour, dans le cadre d’un règlement juste et durable du conflit, permettant à chaque peuple, israélien ou palestinien de vivre en paix et en sécurité, doit se fonder sur trois éléments indissociables:
Lors des négociations de Taba**, en 2001, dont chacun sait que les conclusions pourraient servir de base à un règlement négocié, des chiffres avaient été évoqués pour le nombre des Palestiniens admis, s’ils le désirent, dans le cadre d’un règlement global négocié, à s’établir sur le territoire d’Israël. Les négociateurs avaient eux-mêmes envisagé des critères sans arriver à un accord définitif. Quoi qu’il en soit, les nombres concrets envisagés n’avaient rien à voir avec les millions évoqués par les adversaires de la paix. Ces éléments de solution sont d’autant plus crédibles et réalistes que toutes les parties palestiniennes, OLP et Hamas, ont accepté les termes de l’Initiative Arabe de Paix*** du 28 mars 2002, qui mentionne une négociation sur l’application de la résolution 194. Il apparaît ainsi que ceux qui se livrent à la surenchère, de part et d’autre, sur le problème des réfugiés, poursuivent d’autres objectifs que ceux d’une paix juste et durable. UAVJ, le 12/10/2011 Références : *<http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/reso194> **<http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/tabaminutes-texte> ***<http://uavj.free.fr/UAVJnews16.htm>
Voir aussi : "Palestine, 60 ans après, le droit au retour des réfugiés" article très intéressant et documenté de Sylviane de Wangen
, publié dans le n° 82 (avril-juin 2008) de la revue
"Recherches Internationales". Le même article sans sa courte
partie historique a également été
publié dans le n° 65 de la revue "Confluences
Méditerranée" <http://www.confluences-mediterranee.com/Palestine-60-ans-apres-le-droit-au>
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Mise
à jour : 08.11.2011
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