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Juive
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Débats
Négationnisme
à Téhéran, désaccord avec l'UJFP,
Décembre 2006
19 décembre 06,
déclaration de l'UJFP vivement critiquée par UAVJ,
Réponse UAVJ
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Original Message -----
Sent: Tuesday, December 19, 2006 2:27 PM
Subject: Conférence de Téhéran
Conférence de Téhéran
Quand négationnisme et sionisme se confortent mutuellement
En quoi la négation du génocide des Juifs
constitue-t-elle un soutien aux Palestiniens ?
Des négationnistes dans le mouvement de soutien aux
Palestiniens. Il fallait s'y attendre, et cela pour deux raisons :
1- l’instrumentalisation du génocide par le sionisme qui y a vu
un moyen de convaincre les Juifs de rallier le sionisme et de rejoindre
“ leur refuge naturel ”, l’Etat d’Israël.
2- le développement d’un discours antijuif arabo-musulman
emprunté à l'histoire européenne, ce que l’on peut
considérer comme un effet, sinon une victoire, de
l’impérialisme culturel occidental.
Le génocide est devenu un argument politique pour justifier la
politique israélienne. D'où les réactions de ceux
qui croient contrer l’argumentation sioniste en niant un
génocide qui aurait été inventé par ce
mouvement pour mieux justifier son agression contre les Palestiniens.
D’autant que, en concentrant une part de son activité sur la
mémoire du génocide, le mouvement sioniste savait qu’il
faisait d'une pierre deux coups. D’une part il rappelait aux Juifs qui
tardaient à (re)venir dans leur pays qu’ils vivaient toujours
sous le risque d’une nouvelle Shoah, d’autre part il rappelait à
ses alliés qu’ils restaient toujours suspects
d’antisémitisme et qu’ils devaient donner des gages de bonne
conduite à ceux qui se sont autoproclamés les
représentants exclusifs des Juifs dans le monde.
Face à ces manœuvres, il était tentant de chercher
à démonter la mauvaise foi sioniste en empruntant au
discours antisémite européen les arguments permettant,
une fois pour toutes, de convaincre de la mauvaise foi de l’ennemi. Le
négationnisme arrive à point pour dénoncer la
manœuvre qui serait le fait, non seulement du sionisme, mais plus
généralement des Juifs considérés dans leur
ensemble. On peut alors opposer à l'instrumentalisation de la
mémoire par le sionisme et ses sympathisants la souffrance des
Palestiniens.
Ces deux discours, le sioniste et le négationniste, se
confortent l’un l’autre.
Dans cette affaire, seules les victimes ne comptent pas, que ce soient
les Juifs exterminés par les nazis ou les Palestiniens
massacrés par l'Etat d'Israël.
Face à cette double mauvaise foi nous devons expliquer
- d’abord, que les atrocités nazies, et en particulier le
massacre systématique des Juifs, ne donnent aucun droit,
à ceux qui se réclament d’un obsessionnel devoir de
mémoire, de perpétrer des crimes contre les Palestiniens,
que l’injustice de 1948 ne saurait être le prix à faire
payer aux habitants de la Palestine pour un crime commis en Europe par
des Européens.
- ensuite, qu’on ne soutient pas la dure lutte des Palestiniens en
niant un crime sous prétexte que c‘est au nom de ce crime que le
sionisme justifie ses crimes d’aujourd’hui. Rappelons que des
personnalités palestiniennes (Mahmoud Darwich, Edward Saïd,
Elias Sanbar) se sont opposés en 2001 à un colloque
négationniste à Beyrouth.
- enfin, que ce n’est pas parce que certains dévoient la lutte
contre le sionisme qu’il faut refuser toute critique du sionisme. Nous
ne pouvons accepter que l’on mette sur le même plan la mascarade
négationniste de Téhéran et les discours
antisionistes.
Lorsque nous dénonçons l’équation “ juif =
sioniste ” utilisée à la fois par les défenseurs
inconditionnels de la politique israélienne et par les
antisémites et les négationnistes, nous
dénonçons autant ceux qui attaquent en bloc les Juifs au
nom de la lutte contre le sionisme que ceux qui, sous prétexte
de lutte contre l’antisémitisme, se font les inconditionnels du
sionisme (ainsi la pétition d'Elie Wiesel, Alain Finkielkraut et
quelques autres qui appellent à des sanctions contre l'Iran).
Bureau National de l'UJFP le 17 décembre 2006
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