A
propos de la conférence organisée par la France pour la reprise de
négociations au Proche Orient, il est impératif de faire pression sur
les organisateurs de mettre en avant la suspension des accords
d'association entre l'Union Européenne et l'Etat d'Israël, qui bien
plus que le boycott généralisé est en mesure de peser sur le
gouvernement Israélien.
UAVJ approuve totalement le communiqué suivant rédigé par trois membres
du collectif "Trop c'est trop!" et publié dans l'Humanité et Médiapart
(9 mai 2016)
Une
conférence à Paris le 30 mai 2016 : quelles pressions sur Israël ? par
Gilles Manceron, Fabienne Messica et Bernard Ravenel Membres du
collectif «
Trop, c’est trop ! »
Le
30 mai 2016, avec les ministres des Affaires étrangères d’une vingtaine
de
pays, une conférence internationale se tiendra à Paris, supposée
relancer un
processus politique entre Israéliens et Palestiniens, et préparer une
nouvelle
rencontre avec eux. Mais, sans pressions internationales fortes,
comment amener
l’État d’Israël à suspendre sa colonisation de la Cisjordanie, à se
conformer
au droit international et aux résolutions des Nations unies ? C’est
dans ce but
que, le 9 juillet 2005, 172 organisations non gouvernementales
palestiniennes
ont lancé la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).
En
Israël même, ceux qui font partie de la minorité anticolonialiste
demandent
aussi que des pressions soient faites de l’extérieur pour obliger le
gouvernement à cesser la colonisation, même s’ils ne soutiennent pas
tous BDS,
notamment en ce qui concerne le boycott des produits israéliens par les
consommateurs
d’Europe ou d’ailleurs.
Le
collectif « Trop, c’est trop ! » publie sur son site trois points de
vue
d’Israéliens anticolonialistes à ce sujet : « Gideon Levy, Shlomo Sand
et Uri
Avnery, les Israéliens anticolonialistes face au boycott d’Israël ».
Tous trois
se rejoignent pour dénoncer les accusations d’antisémitisme à
l’encontre de
cette campagne, mais Avnery la juge contre-productive en raison des
craintes et
des préventions que le boycott des produits israéliens par les
consommateurs
suscite dans la société israélienne. Il nous incite à réfléchir sur la
manière
la plus efficace d’opérer des pressions sur Israël.
En
matière de « sanctions », la mesure la plus redoutée par le
gouvernement
Netanyahou est la suspension de l’accord d’association entre l’Union
européenne
et Israël. C’est elle qui est la plus susceptible de susciter des
soutiens en
Israël et c’est cette suspension que le gouvernement français et les
gouvernements européens représentés à la conférence de Paris doivent
mentionner
explicitement si le gouvernement israélien refuse d’arrêter sa
colonisation de
la Cisjordanie.
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