Le scandale de l’affaire d’Ivry
(communiqué UAVJ)
Le
maire d’Ivry et trois de ses adjoints sont inquiétés par «la brigade
de la
répression de la délinquance contre la personne. »
Le
vœu en question demandait
notamment que soient examinées « les
possibilités » de « cesser de
contractualiser avec des entreprises n’appliquant pas les principes
directeurs
des Nations Unies ». Et
ce, afin de
« permettre à la municipalité et aux administrés de ne pas
contribuer indirectement [...] à l’exploitation illégale des [...]
territoires
Palestiniens occupés ».
La
plainte provient du
Bureau
national de vigilance contre
l’antisémitisme (BNVCA), organisation dont ni les statuts ni les
sponsors ne
sont publiés. Cette organisation
déclare, établissant ainsi une
distinction fondamentale, faire de la « Lutte contre
l’antisionisme une
priorité absolue », en même temps qu’elle prétend lutter contre
l’antisémitisme.
La
plainte déposée contre la municipalité
d’Ivry est un scandale à plusieurs titres :
-le
vœu adopté est conforme aux
résolutions de l’ONU à laquelle notre pays participe.
-On
ne saurait l’interpréter comme une
position dirigée contre des personnes.
-
l’Assemblée Nationale de notre pays a
adopté en 2016, à une large majorité une résolution demandant la
reconnaissance
de l’Etat de Palestine; il est
inconcevable que l’on poursuive une municipalité française qui ne fait
que
demander l’application de cette résolution : les colonies
israéliennes
implantées en Palestine occupée sont illégales aux termes du droit
international et, suite à cette résolution, en droit français.
-
Inquiéter juridiquement pour une
expression politique qui n’a rien à voir avec l’antisémitisme, qui ne
mentionne
pas le sionisme, et qui ne met ni de près ni de loin en cause la
légitimité de
l’Etat d’Israël tel que définie par l’ONU est un scandale absolu.
UAVJ
s’insurge contre cette atteinte grave
aux droits démocratiques de notre pays ; il s’agit du droit
d’expression,
du devoir de solidarité face aux victimes de l’oppression.
UAVJ,
qui combat sans répit la politique
actuelle de l’Etat d’Israël, soutient
les actions visant à interdire aux entreprises
françaises de procéder à
des échanges commerciaux avec des entreprises qui profitent de la
colonisation,
se prononce pour l’interdiction des produits israéliens issus des
colonies
implantées en Palestine.
UAVJ
ne mêle pas et n’a jamais mêlé sa
voix aux campagnes de boycott total d’Israël, dénonce l’emploi de
l’expression
« antisionisme » dont l’usage ambigu –y compris par des Soral
et
Dieudonné - ne sert que la propagande des dirigeants actuels d’Israël
comme
toute identification de cette expression à l’antisémitisme.
UAVJ
proteste avec énergie contre
l’impudence d’associations manifestement financées par l’Etat d’Israël
qui
prétendent faire la loi en France et s’insurge contre les procédures
injustifiables engagées au nom de notre pays contre des prises de
position
politiques conformes à la lettre et à l’esprit des résolutions de l’ONU
comme
aux longues traditions de solidarité avec les peuples victimes
d’oppression.
UAVJ
demande la suspension de l’Accord
d’association entre l’Union Européenne et Israël, accord qui en l’état,
viole
les valeurs et les principes affichés de l’Union Européenne.
Une
paix juste et durable au Proche Orient
passe, pour notre pays, par une application résolue et déterminée des
résolutions de l’ONU auxquelles la France est liée. UAVJ continuera ce
combat
et assure la municipalité d’Ivry et son maire de son entière solidarité.
06/11/2017
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