Communiqué
d'Une Autre Voix Juive contre l'adoption par le Conseil
Européen du texte de l'IHRA
Paris le 14/12/2018
Une
Autre Voix Juive s’élève contre
l'adoption par le Conseil Européen d'un texte de l’IHRA relatif à
l’antisémitisme. Ce texte propose une définition non contraignante de
l’antisémitisme. Une Autre Voix Juive, dans une Lettre à Mme la
Ministre de la
Justice et au Ministre de l'Intérieur, s’était déjà exprimée à cette
occasion.
Cette définition au demeurant très banale lui avait semblé néanmoins
utile.
Force est de constater que derrière cette définition non contraignante
se
dissimule une opération politique gravissime qui est inavouée et
inavouable.
S’il s’agit de renforcer la lutte contre l’antisémitisme sous toutes
ses formes
dans le cadre de l’Union Européenne, et en faire un délit comme le fait
la Loi
Gayssot en France, Une Autre Voix Juive ne peut que s’en féliciter; la
définition non contraignante de l’IHRA n’apportera rien d’essentiel à
cette
action qui ne soit connu de longue date. En revanche , il apparaît que
derrière
cette définition se cachent des « exemples » qui, à
l’évidence,
peuvent donner à
l’adoption
du
texte un tout autre sens. Ces exemples visent à criminaliser la
critique à
l’égard de la politique israélienne actuelle ; toute critique de
cette
politique serait apparemment soumise à l’appréciation des officines qui
dans
l’Union Européenne agissent en sous-main comme des mandataires de la
politique
israélienne et de son gouvernement. Ceci est inadmissible. Une Autre
Voix Juive
condamne par avance toute tentative de légitimer l’assimilation de la
critique
de cette politique à une action antisémite au niveau le plus élevé de
l’Union
Européenne. Elle demande instamment, au vu des développements criminels
de la
politique israélienne actuelle, la reconnaissance par la France et
l'Europe de l'Etat
de Palestine et la suspension de l’Accord d’Association UE-Israël et
renforcera
sa vigilance par rapport à toute montée de l’antisémitisme au sein de
l’Union
Européenne.
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