Communiqué de presse
Sur la terminologie d'apartheid au
Proche Orient
Une Autre Voix Juive
Le
03/08/2022
I
Une Autre Voix Juive ( UAVJ) considère que dans les Territoires occupés
Israël impose un régime d'apartheid, une forme spécifique de
colonialisme. Les
populations palestiniennes y sont victimes de violences et de toutes
les
discriminations possibles par les forces d’occupation israéliennes.
Elles sont
soumises en permanence à la terreur et à l’arbitraire des forces armées
israéliennes . Il s’agit ici d’un cas flagrant perpétué depuis des
années, avec
la complicité de la France, de l’UE, des Etats Unis d’Amérique et plus
récemment d’Etats arabes. UAVJ a dénoncé cette situation, la combat et
la
combattra y compris par le boycott des produits et services sous sceau
israélien dès lors qu’ils proviennent des colonies de Palestine
occupée. Rien
de cela n’est nouveau .
En revanche, l’attribution de régime d’Apartheid à Israël comme Etat
est
inadéquate et contre productive. Certains justifient leur description
comme
régime d'apartheid de la situation à l'intérieur des frontières
d'Israël par «
la domination d’un groupe ethnique sur un autre ».
Une Autre Voix Juive s’élève contre l'analyse d’une politique
colonialiste
abjecte comme un conflit ethniciste, racialiste, essentialiste, ce qui
devrait
être interdit à tout démocrate. Elle légitime absurdement l'idéologie
de
l’extrême droite israélienne. Ses implications sont redoutables. Le
démantèlement de l’Etat d’Apartheid d'Afrique du Sud s’imposait et
s’imposa. Faudrait-il
envisager le même traitement relatif à Israël ? Dans le cas contraire,
quel
peut être le résultat de l'adoption du terme « Etat d'Apartheid » sinon
de
substituer à une opprobre méritée, appuyée par la recherche obstinée
des
conditions d’une paix juste, pérenne et négociée, une forme
d’exécration au
contenu aussi dangereux qu’impuissant ?
Certes, la loi sur l’Etat-nation change la donne en apparence : inique,
elle ne
peut cependant se substituer à la Déclaration d’Indépendance qui fonde
la reconnaissance
de l’Etat d’Israël par l’ONU et le lie à toutes ses résolutions. Ainsi
en
jugent les forces démocratiques en Israël, qui tout en luttant contre
les
dérives d’extrême droite se présentent aux élections sous le mot
d’ordre « Un
combat commun pour un avenir commun ». Faut-il les abandonner en niant
leurs
combats , en les laissant aux prises avec l' extrême droite qui se
servirait du
mot d'ordre « Etat d'Apartheid » pour les isoler ?
II UAVJ
demande l'abrogation de la circulaire Alliot-Marie, qui est une
atteintes aux libertés. Mais le boycott d'Israël est une faute
politique et un
déni de solidarité avec les forces progressistes israéliennes qui,
elles,
condamnent ce mot d'ordre.
III
UAVJ considère qu’il faut exiger du gouvernement français la
reconnaissance
de l’Etat de Palestine dans le cadre des résolutions de l’ONU et d’agir
au sein
de l’UE pour la suspension de l’Accord d’Association Israël-UE. De tels
objectifs rassembleurs n’édulcorent pas la critique de la politique
israélienne, et mettent en évidence les responsabilités politiques au
niveau le
plus élevé au lieu de les laisser dans l’ombre. Ils complètent les
appels
justifiés au boycott des entreprises ou institutions qui collaborent à
l'occupation de l'Etat de Palestine. Ce boycott évite les accusations
des
ennemis des droits nationaux du peuple palestinien . UAVJ poursuivra le
combat
pour « la Paix, l'Indépendance et la Sécurité pour tous les peuples du
Proche-Orient. »
Contact : Pascal Lederer 06 62 98 40 51
Olivier Gebuhrer 06 88 94 00 09
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