A
propos de l'attentat terroriste antisémite commis à la Grande Motte
UNE AUTRE VOIX JUIVE, horrifiée de l’attentat
terroriste antisémite commis à la Grande Motte, visant une synagogue, un jour
de culte, condamne et s’indigne devant une action soigneusement préparée et
destinée à commettre un meurtre de masse. Loin de pouvoir prétendre défendre la
cause des droits fondamentaux du peuple palestinien, ce crime lui porte un coup
sévère qui doit révulser tout démocrate, tout compatriote épris de paix.
La réponse sécuritaire de l’Etat , aussi
exemplaire soit-elle, ne saurait suffire ni s’employer à donner le sentiment
qu’elle le pourrait.
Ce
crime destiné à se terminer en tragédie montre que l’antisémitisme n’est pas en
France un phénomène résiduel. Une Autre Voix Juive rappelle que si la
République Française dispose aujourd’hui d’un arsenal législatif faisant de
l’antisémitisme un délit , c’est grâce à la Loi Gayssot, loi de gauche, votée sous
un gouvernement de gauche.
Une Autre Voix Juive ne saurait ignorer les
misérables tentatives visant à faire porter à une partie de la gauche et du NFP
la propagation implicite de l’antisémitisme lequel vise l’élimination des juifs
en raison du fait qu’ils sont juifs, croyants ou non.
Une Autre Voix Juive l’affirme à nouveau :
l’antisémitisme en France est une des sources idéologiques de l’extrême droite .Pas
un, pas une de nos compatriotes ne doit s’y tromper : défendre aujourd’hui
la politique israélienne en dépit de l’indignation qu’elle suscite à juste
titre pour prétendre « défendre nos compatriotes juifs » constitue l’une
des pires manifestations d’antisémitisme:
d’abord en faisant d’Israël le porte-parole des Juifs dans le monde, ensuite en
assignant aux Forces Armées Israéliennes le rôle effrayant de « venger »
les défaites du colonialisme français comme s’y livre constamment l’extrême
droite.
Le programme du NFP s’engage à lutter contre
tout antisémitisme, tout racisme et toute forme de discrimination. Une Autre
Voix Juive aimerait voir de tels engagements pris par les autres forces
politiques qui confondent le soutien, parfois homéopathiquement critique à la
politique israélienne avec la lutte contre l’antisémitisme.
L’indignation devant les massacres terroristes
du 7 Octobre ne sauraient légitimer les massacres de masse commis au nom du
gouvernement israélien à Gaza, ni les innombrables exactions des colons
israéliens à l’encontre des populations palestiniennes dans les Territoires
Occupés.
La politique israélienne ne saurait être
considérée comme la cause unique et exclusive du regain de l’antisémitisme dans
notre pays. Nier qu’elle contribue à l’alimenter est une supercherie dont hélas,
notamment le CRIF, écho direct du Likoud , se fait porteur .
Hors de la réponse sécuritaire indispensable
et en bannissant les petites opérations politiciennes visant à discréditer le
NFP et sa candidature au gouvernement de la France, il demeure une réponse
politique qui , pour l’heure fait totalement défaut . L’heure est à
reconnaître la Palestine comme Etat dans les frontières de 1967, à l’instar de
nombreux pays européens. D’autres actes sont nécessaires et possibles ;
commençons par là au lieu de disserter sur l’«antisémitisme de gauche» ;
créons les conditions d’un cessez le feu durable au Proche Orient dont cette
reconnaissance fait partie , c’est-à-dire contribuer à rendre dans notre pays
l’air plus respirable .
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