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TRIBUNE POUR « LE MONDE » (Gaza juillet/août 2014)

(Par OLIVIER GEBUHRER ) - 11/08/2014

La première des nécessités pour un citoyen français qui n’a pas renoncé à son humanité, juif ou non, est de refuser d’accepter l’impuissance, qu’elle soit individuelle ou collective et cela vise aussi les positions de son pays. La France peut parler et elle peut agir. L’Égypte du Maréchal Al-Sissi a déjà fait davantage que notre pays ;  l’Égypte n’est pas la France. La guerre qui se poursuit au Proche –Orient, si elle se prolonge, ne laissera indemne personne sur le continent européen et personne en France. Insister, comme le fait à présent Laurent Fabius, pour le cessez-le feu, après les insensés propos sur « les disputes lointaines » du Président de la République n’est pas, il s’en faut, à la hauteur.   La solution à Gaza et plus globalement au Proche –Orient n’est pas « humanitaire » même si cet aspect n’est pas ridicule, mais politique, et chacun le sait.  Si on a vraiment le souci des communautés chrétiennes d’Irak, la solution passe par le Proche-Orient, elle passe par le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien,  par le rappel solennel de la déclaration d’Indépendance de l’État Hébreu par lequel il se déclare lié aux résolutions de l’ONU. En rappeler les termes dans les arènes internationales serait déjà un progrès. Cela ne suffit pas.

Le gouvernement israélien a, ici,  une responsabilité  absolue ; cela ne signifie pas que le Hamas n’en a aucune, cela signifie que le bain de sang, de destruction massive, d’horreurs sans nom, pouvait être évité. La complaisance de la France et de l’Union Européenne, pour ne rien dire de celle des États-Unis qui  méritent une mention à part, partagent la responsabilité de ce drame du XXI° Siècle fertile en promesses et dont on ne voit, pour le moment,  que des tragédies qui se reproduisent.

Que faire alors ?

Il convient  de se convaincre que l’une des clés, sinon la seule, se trouve dans l’abandon par la France et l’Union Européenne d’un suivisme fatal des initiatives Nord -Américaines; parce que  le conflit du Proche Orient prend sa source sur notre continent,  parce que la logique Nord –Américaine déploie dans l’Orient compliqué des idées simples, trop simples. Laisser les États -Unis d’Amérique maitres du jeu mondial n’apporte aucune solution durable.

Faire pression sur le gouvernement israélien est la première nécessité : il faut le faire en étant compris et appuyé par les forces devenues temporairement peu nombreuses mais essentielles, en Israël, qui ont mesuré l’envergure de la tragédie et s’opposent, parfois avec héroïsme, à ce qu’elle  se poursuive. Avec ces forces des liens politiques nouveaux doivent être tissés en France et dans l’Union Européenne. Une forme d’embargo sur les livraisons d’armes vis-à-vis d’Israël  est à l’étude dans la Grande Bretagne de Cameron ; la France et l’Union Européenne ne font rien à ce sujet, et pire encore ne dénoncent pas ou au moins ne suspendent pas l’accord d’association et de coopération  qui fait d’Israël une sorte de membre de l’Union.  Est-ce là tout ? Il s’en faut.

Une bande des deux côtés de la frontière entre Israël et Gaza doit être démilitarisée ; ceci passe par l’envoi de troupes sous égide  de l’ONU qui ne soient pas un simulacre, cela la France sait le faire et dans d’autre occasions plus discutables y met les moyens ; on dira que de cela le gouvernement israélien  ne voudra pas en  entendre parler ; c’est à voir ; les dirigeants d’un pays  sous le coup d’accusation de crimes de guerre, sont portés à réfléchir.

 On doit, en même temps,   prendre toute mesure nécessaire à la réunion d’une Conférence Internationale sous l’égide de l’ONU qui fixe l’agenda et soit contraignante dans ses décisions ; la seule manifestation de la volonté politique de la France et de l’Union Européenne en ce sens ferait bouger aussitôt les lignes et le gouvernement israélien habitué à des complaisances coupables et rappelées serait dans l’obligation de changer de ton. Cela signifie-t-il charger la barque du côté israélien ?  Tout militerait en ce sens mais ce n’est pas l’objectif ; l’objectif est, y compris dans cette situation nouée, d’aller vers une paix juste et durable au Proche –Orient qui respecte à la fois les droits fondamentaux du peuple palestinien et la sécurité de l’État Hébreu dans les frontières d’avant 1967 ; seule une telle Conférence a les moyens politiques de parvenir à des objectifs réalistes ; en faire mûrir  l’idée est le sûr moyen de faire grandir l’espoir en Palestine et en Israël et l’espoir est la seule force politique qui, jusque- là,  a été ensevelie sous les bombes .  

«UNE SOCIETE JUSTE N’A PAS PEUR DE S’EXAMINER ELLE-MÊME.     Nous pouvons seulement espérer que lorsque la vérité sur Gaza et sur nous –mêmes fera ERUPTION au travers des craquements de la société, nous ne  découvrions pas, qu’en fait, c’est LÀ LE problème et pas le Hamas qui constitue la plus grande menace pour l’existence d’Israël » ( Carolina Landsmann dans Haaretz  du 06/08 ). Sachons entendre. 


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Mise à jour : 11.08.2014
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